Journal du 31 août : lacto-fermentation des tomates Matt's wild cherry
Mon but, en cultivant des légumes, n'est pas de faire des récoltes faramineuses et des conserves jusqu'au plafond. Je privilégie plutôt la diversité et je préfère manger des légumes de saison frais. Mais il arrive parfois que la récolte dépasse mes attentes : c'est le cas avec la petite tomate cerise Matt's Wild cherry dont je vous ai déjà parlé (oui, peut-être un peu trop, mais c'est ça l'amour). Vous pouvez relire tous les articles dans lesquels j'en parle en cliquant ici. Voici ma récolte du jour :
Mais bon, avouez que ce n'est pas la tomate idéale pour faire du coulis ! D'ailleurs j'achète de l'excellent coulis tout fait, bio et pas cher au Groupement d'Achat Communautaire de Bouillon. Non, mes tomates surnuméraires, je les conserve par lactofermentation ou en les séchant. Aujourd'hui, c'était lactofermentation.
C'est le troisième été que j'utilise cette technique ultrasimple et rapide. TOUT ce que je sais à ce sujet, vient du site Ni cru ni cuit de Marie-Claire Frédéric et de quelques livres qu'elle a publiés.
Si vous voulez vous lancer dans la lactofermentation, ce site est un incontournable.
Mon but n'est pas d'expliquer ici comment on fermente les tomates. Tout est très bien expliqué sur "Ni cru ni cuit". Je veux seulement vous montrer à quel point c'est facile et peut-être vous donner envie d'essayer... si vous ne connaissez pas déjà, bien-sûr !
La première étape consiste à préparer une saumure : 30gr de sel dissous dans 1 litre d'eau bouillante qu'on laisse refroidir.
Le matériel est on ne peut plus simple : les bocaux à joints en caoutchouc et fermeture par clips sont les plus pratiques.
Des bocaux, des aromates (au choix), des tomates, de l'eau et du sel : question investissement c'est plutôt économique.
Quand les tomates sont bien rangées dans le bocal, il suffit de verser la saumure refroidie dessus et de refermer le couvercle.
Et hop ! Voilà, c'est fini : pas besoin de stériliser, ni même de cuire quoi que ce soit, ça va lactofermenter tout seul.
Avouez que ce n'est pas bien compliqué ! Et c'est bon : nous adorons leur goût qui rappelle celui du pesto de tomates séchées. Nous les préférons écrasées sur un toast avec du fromage de chèvre frais et une petite goutte d'huile d'olive aromatisée. J'en ai l'eau à la bouche mais il faudra tout de même attendre quelques semaines avant de les consommer.
Pour terminer, encore un mot à la gloire de Matt's wild cherry. Regardez-moi ça :
Ce que vous voyez est une zone du potager d'Alain où il cultivait ses pommes de terre. Quand celles-ci ont été récoltées, nous avons découvert une multitude de plants de Matt's wild cherry, semis spontanés d'un exemplaire qui poussait là l'année passée. Il est bien rare, dans nos contrées aux étés courts, que des semis spontanés de tomates arrivent à produire des fruits murs avant les gelées. Celles-ci y sont arrivées haut-la-main, et ce n'est pas fini.
PS : il y a quelques semaines, j'ai aussi pu lactofermenter les fruits d'un seul plant de Ditmarsher : petites tomates précoces qui poussent bien en pot. Merci Catherine pour les graines... renvoyées à l'expéditrice !
Trois bocaux d'un demi-litre avec le surplus d'un seul plant en pot : pas mal non plus, Ditmarsher !
Attention : la lactofermentation, c'est vraiment très simple, je ne vous ai pas menti. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas quelques règles à respecter. Ne vous lancez surtout pas directement après avoir lu cet article : je vous conseille vivement de passer par le site de Marie-Claire Frédéric avant de commencer. Les trois articles suivants sont particulièrement précieux. Je vous mets les liens parce qu'ils ne sont pas faciles à trouver sur le site :
Et voilà, si vous n'avez jamais essayé, c'est intéressant de le faire maintenant quand on a des surplus de récoltes à ne savoir qu'en faire.
A bientôt pour "des nouvelles".