Tout ce qui va bien au potager (malgré tout)
Parfois, je suis un peu gênée d'appeler "potager" ce carré de 7 mètres sur 7. Les plantes ne ressemblent pas vraiment à des légumes et se mélangent selon leur bon vouloir. Ici, rien n'évoque les lignes d'oignons et de carottes qui viennent spontanément à l'esprit quand on entend le mot "potager".
Cependant, dans la mesure où il me permet de manger toutes sortes de légumes (et de fruits) pendant une bonne partie de l'année, pourquoi pas ?
Petit inventaire
Comme ailleurs dans le jardin, l'absence de pluie et les fortes chaleurs ont affecté la croissance des légumes : les uns en ont bien profité et les autres... s'en sont sortis comme ils pouvaient.
On pourrait peut-être commencer par le centre, histoire de changer un peu. Début juillet, je vous ai montré ce qui y poussait :
50 jours plus tard... il y a du changement !
Cette structure en fer mesure un mètre vingt de côté : le nombre de plantes qui arrivent à y pousser est pour moi une source d'étonnement. Je vous invite à en faire le tour. Vous allez voir !
Mon énième semis de patidoux a enfin échappé aux limaces : plusieurs fruits sont en train de grandir à une vitesse phénoménale. A moins d'une catastrophe nous mangerons des patidoux cet automne
Tout en haut, recouvrant le tout, pousse un cyclanthère extrêmement vigoureux et décoratif. Il est planté au Nord de la structure. Nous aimons beaucoup les cyclanthères, à la maison !
Trois côtés sont occupés par des physalis. C'est la première fois que j'en cultive (involontairement, d'ailleurs !). Ils sont excellents : j'ai récolté des graines pour en ressemer l'année prochaine, c'est tout dire !
Au centre, un plant de poire de terre n'a pas l'air le moins du monde affecté par la concurrence de ses voisins.
Pour ceux qui ne connaissent pas, la poire de terre se reconnait à ses grandes feuilles triangulaires
Mais ce n'est pas tout ! Il y a aussi un plant de concombres qui s'est tout à coup décidé à pousser
Ici et là, quelques haricots grimpants (ce sont des haricots coco rose de la Meuse)
Perdu au milieu de toute cette végétation, un plant de tomates Gregory Altaï (merci laurent) parvient tout de même à produire un petit peu. Cette année a été exceptionnellement "sans mildiou". Mais depuis un jour ou deux, les nuits sont très froides pour la saison (5° hier matin) et il pleut : on va voir ce que ça va donner.
Ailleurs dans le potager
En parlant de tomates, il y en a d'autres qui poussent (et fructifient) dans le potager : un plant de Black cherry grimpe dans les haricots orteils de prêcheur et un autre de Dancing with Smurfs réussit à s’infiltrer à l'intérieur d'un plant de pâtissons.
Des plantes basses pour couvrir le sol
Tout le monde sait maintenant qu'il est important de ne jamais laisser la terre à nu. En été, c'est parfois un problème car la pelouse ne pousse plus et je ne dispose pas des tontes pour pailler. La solution consiste à planter très serré et à utiliser des plantes basses entre les légumes plus hauts. Les ocas du Pérou remplissent parfaitement ce rôle et produisent des tubercules excellents.
En plus de protéger le sol, le feuillage de l'oca du Pérou est plutôt décoratif. Il est en compagnie d'un shiso pourpre sur la photo du dessous.
Les pois chiches noirs, essayés cette année pour la première fois pourraient aussi très bien convenir à l'avenir pour remplir ce rôle.
Cet article commence à être un peu long. Pourtant, il y a encore pas mal de choses que j'aimerais vous montrer. Par exemple, ma dernière tentative pour obtenir des maïs noirs du Pérou. Étant donné qu'ils fructifient en "jours courts", je les ai installés à la mi-ombre. Ils poussent bien et sont en pleine forme en compagnie des capucines tubéreuses. Mais... pas la moindre trace d'une étamine ni d'un épi : je crois bien que c'est encore raté ! Bon, au moins, j'aurai des capucines tubéreuses !
Vous vous souvenez des haricots d'Espagne violets Aeron purple star ? Ils ont eu un peu soif mais sont quand même couverts de très longues gousses décoratives.
Je vous montre encore un truc, et puis j'arrête : ce sont les courgettes blanches de Virginie. Elles ont l'avantage, sur les banales courgettes vertes, d'être bien fermes, peu aqueuses et savoureuses.
Je sais : quand je parle de mon potager, je n'arrive plus à m'arrêter. Ce n'est pas qu'il soit le plus beau ni le plus productif. Je ne me prends pas non plus pour "Madame Potager" qui sait tout faire et obtient des résultats extraordinaires. Mais il me passionne. Je ne m'habitue pas : je suis toujours émerveillée par toute cette végétation issue de quelques graines ou tubercules confiées à la terre.
Je constate aussi une évolution : dans ce petit espace, les "classiques" sont de plus en plus remplacés par des espèces ou des variétés peu courantes ou par des légumes vivaces. Souvent, il n'y en a qu'un seul exemplaire !
Enfin soit : je m'amuse bien !
(A bientôt pour un petit inventaire des légumes vivaces et autre aventures végétales).