Un plan pour mon potager
Jamais de ma vie je n'ai planifié l'organisation de mon potager. Et on ne me changera pas à mon âge ! Mais cette année, j'ai changé d'avis ! Jusqu'à présent je procédais comme ceci : j'installais les "gros trucs" au fur-et-à-mesure et je remplissais les vides petit-à-petit au cours de la saison. Certes, ça "marchait" et (gros avantage), je ne me cassais pas trop la tête. En tout cas, au début, car il arrivait toujours un moment où je n'avais plus de place pour les "gros trucs" et que je les plantais à la va-comme-je-te-pousse dans l'endroit le plus improbable et, en général, le moins bien adapté.
J'ai donc récupéré le vieux plan vide que je vous ai déjà servi plusieurs fois. J'y ai indiqué tout ce qui est "vivace" et restera donc en place pour la saison prochaine. Pour info (ou rappel), le potager mesure 7 X 7m.
Rien qu'avec les plantes vivaces (arbustes et légumes), ça fait déjà pas mal de place occupée ! Et encore, j'ai oublié des choses (voir plus bas).
Dans l'élaboration de mon plan, je dois tenir compte de plusieurs contraintes : la petite taille du potager et la présence, du côté Sud, d'une haie assez haute mais peu dense qui apporte une ombre relativement légère sur les planches situées de ce côté.
Mon potager n'est pas caché au fond du jardin, il est visible de presque partout : il doit donc être toujours joli et agréable à regarder. Pas question pour moi d'utiliser des objets en plastique : j'emploie uniquement du bois, du fer ou, pour les chemins, de la pierre. Un peu de désordre ne me dérange pas le moins du monde, au contraire, j'aime ça !
Sur cette photo, prise fin septembre 2020, on peut voir en arrière-plan la haie située au Sud et se faire une idée de la situation du potager qui, je trouve, s'intègre bien dans le jardin fleuri. Les grandes grappes rouges sont des inflorescences d'amarante qui se ressèment spontanément dans le potager depuis des années.
Je ne vais pas TOUT planifier, mais je vais prévoir l’emplacement des plantes les plus imposantes. Leur grande taille leur donnera droit à un espace réservé : ce sont les VIP (Very Imposantes Plantes). C'est parti, en commençant par les plus grosses.
Sachez que j'ai testé une multitude de haricots grimpants. Parmi ceux-ci, trois variétés se détachent du lot : les "orteils de prêcheurs" et les haricots ostensoirs.
Mais j'aime aussi, en été, manger des haricots "en vert". Je les préfère également grimpants : non seulement ils occupent moins d'espace mais, surtout, ils produisent en continu pendant toute la saison, contrairement à la plupart des haricots nains qui "donnent tout" en même temps. Ma variété favorite est le haricot "carminat" qui, en plus d'être bien productif, est extrêmement décoratif. C'est un critère important pour moi.
Des tiges mauve foncé, des fleurs mauve clair, des gousses presque noires : vive le haricot carminat
Les haricots aiment pousser dans une terre réchauffée, j'attends en général la fin du mois de mai pour les installer mais je m'arrange pour que les supports soient en place dès que le potager recommence à pousser (vers avril)... comme ça, c'est fait !
Si vous êtes TRÈS attentifs, ou si vous cherchez la petite bête, vous aurez remarqué que j'ai déjà changé d'avis depuis l'article précédent : je voulais faire grimper le cyclanthère avec les petites courges sur la structure en fer au centre du potager. Mais je me suis rendu compte en regardant d'anciennes photos qu'en fin de saison, le cyclanthère devenait vraiment très encombrant et qu'il ne laisserait pas assez de place pour les courges. En conséquence, il aura droit à son tipi perso !
A droite sur la photo : en fin de saison, un unique plant de cyclanthère est capable d'occuper toute la structure en fer forgé à lui tout seul. La production est en rapport !
Une fois encore, je préfère largement les pois grimpants : je trouve que les pois "nains" sont bien embêtants : ils occupent beaucoup plus de place et ils ont la sale manie de s'effondrer sur le sol. Il faut de toute façon les soutenir d'une manière ou d'une autre. Après de nombreux essais, je reste fidèle à trois variétés : géant à fleurs violettes et golden sweet qui allient beauté et saveur. J'ai aussi programmé "Champion of England", très productif et bon... mais il est possible que je le remplace par une autre variété... à voir !
Notez que je cultive tout de même deux variétés de pois "nains"... pour leur feuillage : le pois persil aux vrilles qui ressemblent à... du persil et les pois usui dont on mange les pousses croquantes.
Les légumes encombrants ne sont forcément grimpants. La championne, dans cette catégorie, est sans doute la poire de terre : elle peut devenir immense, tant en hauteur qu'en largeur.
Dès le mois d'août, les poires de terre débordent "de partout", en particulier dans les passages étroits entre les planches (de la largeur d'un coupe-bordures !). Je suis donc obligée de les planter en périphérie tout en évitant les allées un peu plus larges et pavées par lesquelles je passe régulièrement (les flèches bleues)
En saison, sur mes plants de "blanche de Virginie" plantés dans un mini-compost, la récolte est quasi-quotidienne. L'année passée, j'ai commis l'erreur de placer mes plants dans un coin peu accessible. Cette année, je vais les mettre près du centre pour pouvoir récolter facilement.
Les courgettes en juillet 2021 : belles, productives et... difficilement accessibles. Je vais remédier à cela cette année.
Les petites courges iront, comme prévu, sur la structure en métal au centre du potager. Elles seront à portée de main, comme les courgettes.
En bleu foncé : les courgettes, en bleu clair : les petites courges grimpantes (sans doute des patidoux)
Ça commence déjà à devenir tendu : il ne me reste plus beaucoup de place. La situation se complique encore un peu car je viens de me rendre compte que j'avais oublié d'indiquer sur mon plan deux plantes vivaces, et non des moindres. Ma touffe de raifort, malgré de nombreuses tailles, finit toujours par atteindre des proportions phénoménales et un jeune nashi auquel il faut tout de même laisser un peu d'espace vital. Je les ai ajoutés sur le plan.
Le nashi est encore jeune (en bas à gauche). J'ai prévu large pour le raifort mais je le ratiboise régulièrement.
Voilà une plante dont je ne me passerais sous aucun prétexte. Elle est entièrement comestible, très jolie et originale. J'en cultive deux variétés : l'une a des tubercules blancs l'autre, des jaunes. (Plus d'informations sur les capucines tubéreuses par ici)
Comme les capucines tubéreuses supportent un peu d'ombre, je vais les faire pousser sur la structure en noisetier où grimpent déjà deux vivaces : un épinard du Caucase et mon plant de jiaogulan... comme l'année passée ! Pas besoin de se tracasser avec la "rotation des cultures" les capucines tubéreuses n'ont pas d'ennemis. Un bon sol bien riche et pas trop sec leur convient très bien.
Trois pieds de capucines tubéreuses (les carrés bruns), peut-être plus : ce sont des plantes qui occupent très peu de place au sol : les tubercules sont réunis à la base.
Ce sont les plantes les plus embêtantes qui soient : ils forment de longues tiges sur un tronc gringalet. Conséquence : quand les fruits se forment ou si le vent souffle trop fort les tiges cassent. Il bien doit y avoir un moyen de les cultiver qui permette de remédier à ce problème. Mais je n'ai pas trouvé grand-chose à part les laisser ramper sur le sol. Ça semble être leur port naturel... mais ce n'est vraiment pas pratique.
Ce plant de tomatillo cache bien son jeu : au moindre petit coup de vent, ses longues tiges grêles sont susceptibles de se casser.
En cherchant un peu sur le net, j'ai trouvé quelques idées qui ne me "bottent" pas vraiment mais je vais tout de même tenter de construire une espèce de "cage", comme pour les tomates, avec des restes de girondines. On verra (oui, je vous montrerai).
Voilà, c'est fini pour les VIP, j'espère ne rien avoir oublié !
Les autres légumes moins encombrants, comme les salades, la tétragone, les ocas du Pérou, etc... seront casés entre les plantes en fonction de leur croissance et de leurs exigences en matière de soleil ou d'eau et, dans une certaine mesure, des associations néfastes.
Je vais essayer de m'y tenir mais je sais bien que, d'ici l'été, j'aurai probablement envie de tester d'autres variétés... Je m'aperçois d'ailleurs que j'ai oublié de caser les haricots à goût de châtaigne d'Echenans... mais je ne vais pas tout recommencer : je leur trouverai bien une petite place dans un autre coin du jardin.
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